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Call #6 et #7 - Au delà de nos différences

Ca fait maintenant quelques mois qu'on échange sur tout un tas de sujets. Vient le moment de faire un point. Est-ce que ces échanges nous nourrissent ? Est-ce que c'est toujours pertinent ? Est-ce que la méthode nous convient encore ? Est-ce que ça va bien pour l'une ? Et l'autre ? Bref, on ressent le besoin de poser les choses et de faire un point...

L'enthousiasme partagé de continuer

Noémie m'interpelle. Les deux derniers échanges ont été moins prolifiques que les précédents. Elle vient vérifier que c'est toujours enthousiasmant pour moi et qu'on ne continue pas par "principe". Je comprends qu'elle ne tient absolument pas à ce dernier point.

Je réfléchi et la rejoins sur le constat que nos échanges sont un peu moins consistants ces derniers temps. Par contre mon enthousiasme pour ces discussions reste inchangé. "A chaque fois c'est comme des cours particuliers trop géniaux. A minima je précise ma pensée à maxima j'apprends et le fait de documenter me permet de bien intégrer et de partager ces savoirs qui émergent".

Je rajoute que le fait que les échanges soient moins consistants ne génère pas d'inquiétude. Peut-être qu'on a fait un peu le tour et qu'on a agrégé toute notre matière, c'est peut-être l'étape vers autre chose et je trouve ça bien. Et puis je rappelle qu'on a posé l'intention de les ouvrir à d'autres personnes. Il est fort probable que ces call partagés (plus l'Agile Open France) nous redonnent pas mal de grain à moudre.

Je lui retourne la question. Elle me rejoind et ne souhaite absolument pas arrêter notre collaboration. D'autant que notre manière de fonctionner l'oblige à "sortir de sa zone de confort" et à lâcher prise. Et je crois comprendre qu'elle aime ça !

Notre rapport différent à l'inconnu

Je suis plutôt à l'aise avec le fait qu'on ne sache pas vraiment où on va. J'ai pas non plus peur d'expérimenter et de confronter nos idées même si elles sont un peu bancales.

Noémie me partage que pour elle c'est moins facile. Elle n'est pas super à l'aise avec le fait de parler d'un sujet qu'elle ne croit pas bien maîtriser.

Aussi je comprends que de tester des idées avec des gens sous forme d'ateliers, d'expérimenter en lançant des discussions sans pouvoir garantir qu'on aura de la matière pour rebondir et apporter de la valeur peut-être source de stress pour elle. Et en même temps, je comprends qu'elle ne veut pas du tout que sa façon de fonctionner empiète sur la mienne et refreine mon enthousiasme pour l'expérimentation.

On lance la discussion pour réfléchir ensemble à comment remédier à ça pour créer le moins de souffrance possible. 3 stratégies s'offrent à nous :

  • Je tiendrais les rênes pour les ateliers trop expérimentatoires, Noémie y participerait en tant qu'observatrice/participante mais à priori pas en tant que facilitatrice. Sauf si un élan particulier vient à l'animer et à la faire se sentir à l'aise pour le faire !
  • Noémie proposerait des ateliers sur des sujets avec lesquels elle est particulièrement à l'aise pour commencer. Dans ces cas là je me positionnerais plutôt en tant que participante/observatrice. L'idée : créer de l'équité dans la représentation. Je sais que mon rythme et mon enthousiasme peuvent parfois prendre beaucoup de place et j'ai à coeur d'être vigilente quand à la place que je prends...
  • Introduire nos interactions avec l'extérieur en expliquant le contexte. Préciser qu'on expérimente des trucs et que potentiellement on ne sait pas trop où on va.

L'envie de commencer à créer une convergence

Pour pallier à cette "peur de l'inconnu" on reparle de l'idée de faire converger nos idées/réflexions. Noems a mobilisé son cerveau gauche et a réussi à cartographier les échanges dont voici un premier aperçu. Elle me le partage et j'adore !

première carto de nos échanges

Les premières idées d'ateliers a tester pendant l'Agile Open France

J'espère vivement profiter des ces 4 jours de forum ouvert pour tester des trucs. Quelques idées de fond :

  • "la violence c'est le rythme des autres"
  • l'intention ça change tout
  • écouter pour créer du Safe
  • présenter notre démarche
  • truc et astuces pour créer un cadre de collaboration safe. Je l'ai testé 3 fois. J'ai récolté suffisamment de feed-back pour tester de nouveaux trucs

Quelques idées de forme :

  • s'inspirer de l'atelier animé par Raphaël : créer un espace d'écoute contrainte et sécurisé dans lequel les participant·e·s partagent des retours d'expérience
  • créer des contraintes d'interaction safe
  • faire vivre des expériences par le corps pour appeler l'empathie et encourager l'apprentissage
  • être des facilitatrices et pas des expertes/professeures

Partager et documenter notre méthode

Noéms et moi nous rejoignons sur le fait que la méthode qu'on utilise pour fabriquer tout ce contenu nous plaît. Emerge l'idée de documenter le processus pour permettre à d'autres de se l'approprier. J'imagine quelques points pour la rendre intelligible et transmissible.

  1. clarifier l'intention dès le début
  2. s'aligner sur comment on interragit (se dire les choses, comment se les dire, laisser une place aux silence, permettre à l'autre de rebondir, lâcher prise sur l'envie d'atteindre un résultat, faire confiance à l'émergence naturelle d'une convergence...)
  3. l'importance de documenter pour ne pas rester que dans le plaisir du moment présent, apprendre plus, pouvoir transmettre...)

Puis évidemment rédiger une partie dans laquelle on raconte ce que ça nous apporte et une autre sur une proposition d'une nouvelle représentation de l'apprentissage et de la co-transmission.